Elisa Bollazzi est considérée comme l’une des premières artistes invisuelles. Elle est directrice de la MicroCollection, une pratique artistique initié en 1990 consistant à voler de minuscules fragments d’œuvres dans des musées, galeries ou expositions. Par la suite, l’artiste installe des Cabinets de Regard et invite les publics à observer ces microéléments au microscope.
Son approche, résolument écologique — elle n’ajoute rien à ce qui existe, elle fait avec — repose sur l’appropriation et la collecte de ce qu’elle nomme des microéléments. Elle agit comme une parasite silencieuse, sans rien produire, mais en transformant le geste en acte artistique.
Aujourd’hui, la MicroCollection regroupe plus de 2000 fragments d’œuvres d’artistes du monde entier, célèbres ou anonymes, classés par ordre alphabétique. Chaque prélèvement est soigneusement archivé.
Opérant dans l’ombre, Elisa Bollazzi évolue en marge du système artistique traditionnel, qu’elle défie de manière pacifique et constructive, sans jamais quitter le jeu.
Considérée comme une des plus grandes artistes italiennes du siècle, Elisa Bollazzi a participé à de nombreuses Biennale de Paris à travers le monde et notamment à la dernière en date, qui s’est déroulé à Torun en Pologne dans le cadre de la coopération culturelle franco-polonaise du 20 au 23 mai 2025 au Centre d’art contemporain de Torun. Le programme de cette édition de la Biennale