Yves Michaud

Yves Michaud

Philosophe et critique d’art, Professeur des universités

Il a enseigné la philosophie à l’Université de Paris I (Sorbonne), aux universités de Clermont-Ferrand, Montpellier, Marseille, Rouen, Berkeley (USA), Edimbourg (Grande-Bretagne), Tunis (Tunisie), Sao Paulo (Brésil).
Directeur de programme au Collège international de philosophie.
Membre de l’Institut Universitaire de France.
En 2000, il crée l’Université de tous les savoirs (Utls), une université libre qui fait connaître les derniers résultats de la recherche scientifique.
En 1989, il est chargé par le Ministre de la culture Jack Lang de réformer l’École Nationale Supérieure des Beaux Arts, qu’il a dirigée jusqu’en 1996, en lui redonnant un rayonnement international.
Expert consultant du Ministère de l’Éducation Nationale, de 1988 à 1992, ainsi que membre du Conseil Supérieur de la Recherche et de la Technologie.
Rédacteur en chef des Cahiers du Musée National d’Art Moderne du centre Georges-Pompidou de 1986 à 1990.

Les travaux de Yves Michaud sont consacrés à la philosophie politique et à l’évolution des arts et de la culture contemporaine dans un monde globalisé et technologique. Ils portent aussi sur les relations de l’individu et de la société, ainsi que sur les phénomènes de violence intérieure aussi bien qu’internationale.

Citations
« L’art visuel est devenu relativement pasteurisé, mais on peut toujours changer de voie. »
« Dans notre pays, les artistes sont trop protégés. Le système, verrouillé par une bureaucratie, ne les incite pas à prendre des risques. Plus grave, leur rapport à l’international est nul. »
« Entre ce qui a déjà été fait et ce qui est interdit, les artistes n’osent plus grand-chose. »
« Nous continuons à croire que l’art doit viser la transgression, mais en réalité, aujourd’hui, celle-ci ne va pas très loin : il s’agit d’une audace ritualisée et encadrée. »
« Nos artistes vivants sont des saints, respectueux de la justice, de l’opinion publique, de la correction morale et des groupes de pression. »
« Les seules transgressions qui persistent sont clandestines, ignorées même du milieu de l’art. »
« Pour moi, l’histoire de l’art n’est absolument pas linéaire. À un moment donné, il y a un éventail de possibilités, et les artistes peuvent changer de registre au lieu de s’entêter dans un cul-de-sac. »
« La véritable audace, aujourd’hui, c’est de se déplacer, de passer à d’autres formes. »
« J’ai vite compris que les choses intéressantes ne se passaient jamais où on les attendait. »
« Aujourd’hui, le jugement de valeur se fait très brutalement aux enchères. »

Sélection de publications
Qu’est-ce que le mérite ?, Éd. Bourin, 2009.
L’Art à l’état gazeux : essai sur le triomphe de l’esthétique, Paris, Éd. Stock, 2003
Changements dans la violence. Essai sur la bienveillance universelle et la peur, Éd. Odile Jacob, 2002.
Critères esthétiques et jugement de goût, Éd. Actes sud, 1999.
La Crise de l’art contemporain, Éd. PUF, coll. Intervention philosophique, 1997.
Les Marges de la vision, Éd. Jacqueline Chambon, 1996.
La Violence apprivoisée, Autres Temps, Cahiers d’éthique sociale et politique, 1996.
Enseigner l’art ?, Éd. Jacqueline Chambon, 1993.
L’Artiste et les commissaires, Éd. Jacqueline Chambon, 1989
John Locke, Éd. Bordas., 1986.
La Violence, Éd. PUF, coll. Que sais-je ?, 1986.
Hume et la fin de la philosophie, Éd. PUF, 1983.
Violence et Politique, Éd. Gallimard, 1978.